DARK WAS THE NIGHT

Quand le collectif Red Hot donne carte blanche aux frères Dessner du groupe The National afin d'inviter des artistes à offrir un morceau en faveur de la lutte contre le sida, cela donne Dark was the night, une compilation ambitieuse, dépassant le fourre tout habituel.

Réunissant les meilleurs acteurs de la scène indie-rock sur ses deux CDs, Dark was the night, au delà d'être un projet caritatif, s'avère être un bel objet musical, un objet cohérent, reflétant parfaitement l'effervescence musicale régnant , outre atlantique, au sein de toute une génération de chanteurs, musiciens, producteurs et songwriters de talent.

Plus sexy que nos Enfoirés (d'utilité publique à défaut de musicale), la programmation de ces deux disques offre ainsi des inédits d'Arcade Fire, Feist, Cat Power pour ne citer que les plus connus qui d'ailleurs n'offrent pas ici leur plus belle prestation. On retiendra plutôt le So far around the bend de The National qui se place à la hauteur de l'événement, ou le surprenant remix de Buck 65 avec en featuring un Sufjan Stevens comme rarement entendu, ou encore le magnifique Happiness des Riceboy Sleeps, une découverte: deux Sigur Ros échappés du groupe. Sans oublier Andrew Bird , Beirut (lyrique comme vous ne l'entendrez pas sur son dernier album), Anthony transcendant Dylan, David Sitek (avec le fantôme de Scarlett Johansson dans les bois) The Decemberists ou encore le Kronos Quartet (décidément de tous les bons projets).

Après le buzz Big Change initié par Natalie Portman, et en même temps que War Child Heroes, Dark was the night illustre, une fois de plus, l'avance, la modernité et la capacité à se renouveler des anglo saxons dans le domaine du charity business. La preuve en est, encore aujourd'hui, avec cette nouvelle génération d'artistes qui comme leurs pères avant eux, ont bien compris que, dans tous les domaines, business ou pas, l'union fait la force. Et la force: avancer les choses...

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http://www.4ad.com/news/dark-was-the-ni/